jeudi, septembre 11, 2008

VOLTAIRINE DE CLEYRE: ÇA S'EN VIENT

Le premier livre français de Voltairine de Cleyre (1866-1912), militante et théoricienne anarchiste, écrivaine et poète paraîtra sous peu. Il a été réalisé sous la direction de Chantal Santerre et moi-même, aidés de toute une équipe de traducteurs et traductrices bénévoles et fort généreux. Un lancement aura lieu en octobre. Je publierai ici la préface du livre, rédigée par Chantal et moi.

3 commentaires:

Marc-Olivier a dit…

Vous avez déjà une copie de vendue. : )

Anonyme a dit…

Bonjour,

"(...) Je pense que ce serait tout à l’avantage de la société si, plutôt que de faire des lois, [M. le sénateur,] vous faisiez des chapeaux — ou des manteaux, ou des souliers ou quoi que ce soit d’autre qui puisse être utile à quelqu’un." Il y a dans ce commentaire un certain degré d'anti-intellectualisme : même s'il est nécessaire et souhaitable en lui-même, le travail manuel ne constitue pas la seule activité humaine qui "puisse être utile à quelqu'un". De plus, VDC semble sous-entendre ici que toute activité intellectuelle sert à maintenir la domination oppressive de celui/celle qui la pratique sur le reste de la société : cela ne pourra que réjouir les puissants, dont une des activités principales consiste à abrutir les gens pour les empêcher de réfléchir, et, partant, de se révolter.

"J’ai l’espérance d’une organisation sociale dans laquelle personne ne contrôle autrui et où chacun se contrôle soi-même." Mais cette organisation sociale existe déjà, hélas : c'est le marché, qui n'est contrôlé par personne (sinon les gens qui en profitent), et qui "s'autorégule" de manière très efficace, par exemple en condamnant à la misère et à la faim des millions de personnes, ce qui est une manière radicale de résoudre les problèmes des puissants qui profitent du système.

Plus largement, il est erroné de croire que l'abolition de toute institution étatique constitue une priorité dans la situation actuelle. Certes, l'état est un carcan et une cage ; mais, à l'extérieur de la cage, il y a des fauves (les corporations transnationales). Si l'on enlève la cage sans avoir préalablement éliminé les fauves, on se conduit de manière criminelle en précipitant la plus grande partie de la population mondiale dans une misère encore plus violente que celle qui existe aujourd'hui.

Normand Baillargeon a dit…

Bonjour,

Merci de votre commentaire.

Je suggère qu'on attende que vous ayez lu le livre (si ça vous chante): on en reparlera alors.

Normand