[Chronique pour le prochain Monde Libertaire]
Dans un récent et fort intéressant ouvrage, le philosophe britannique Stephen Law réunit une quinzaine de collaborateurs qui discutent de l’éventuelle légitimité du recours au terrorisme par les Palestiniens au Moyen-Orient (1) .
Le texte pivot de cet ouvrage est celui de Ted Honderich, qui l’ouvre. Honderich est bien connu pour défendre la thèse controversée qu’il avance cette fois encore, à savoir que les Palestiniens ont un droit légitime de recourir à des actes terroristes. Les justifications qu’il avance en faveur de cette conclusion — et d’autres sujets encore — sont ensuite examinées par les autres auteurs et Honderich leur répond dans le Postscript qui clôt l’ouvrage.
C’est une lecture d’un très grand intérêt, et quelle que soit la position qu’on peut avoir sur la question débattue, il est hautement instructif de la confronter aux arguments et contre-arguments des uns et des autres.
Noam Chomsky a participé à ce livre et sa contribution s’intitule : «Terrorisme et justice : quelques truismes utiles». Elle a le mérite de rappeler à quel point, loin de ces par ailleurs indispensables débats philosophiques, les habituelles discussions de tout ce qui concerne Israël et la Palestine, au sein des médias et dans l’opinion, aux Etats-Unis, se conduisent trop souvent dans un oubli des plus élémentaires truismes moraux joint à une méconnaissance de faits qui est parfois stupéfiante.
Operation Cast lead
Les événements en cours à Gaza (d’où, au moment où j’écris ceci, Israël annonce un retrait progressif de son armée) l’ont, une fois de plus, amplement montré.
Tout commence le 27 décembre 2008, alors qu’Israël lance l’Opération Cast Lead, un assaut d’une extraordinaire violence et hors de toute proportion contre Gaza et les tirs de roquette criminels et politiquement contre-productifs du Hamas. La date et l’heure précise du déclenchement de cette opération longuement planifiée ont été soigneusement pensées : on a voulu la commencer avant que le nouveau Président américain n’entre en fonction, de manière à bénéficier de l’indéfectible support qu’on était certain d’avoir de l’administration Bush; on a choisi de la débuter à 11h30, heure à laquelle les enfants sortent de l’école pour aller manger et où commence pour les civils l’importante activité du midi.
Ce qu’on a pu observer à partir de ce moment-là, dans la plupart des grands médias nord-américains comme ailleurs, c’est au déploiement d’une minutieuse opération de relations publiques menée dans le cadre de ce que le Gouvernement d’Israël appelle hasbara.
Il va de soi que le premier souci de la propagande est de ne pas être perçue comme telle et donc, a fortiori, de ne pas être nommée comme telle.
Le Gouvernement d’Israël l’a parfaitement compris et c’est pourquoi son énorme machine qui, depuis des années, mène en parallèle et sur les esprits, la guerre que son armée mène sur le terrain, est une machine à expliquer — ce qui est la traduction du mot hébreu hasbara. La prémisse de cette pratique est que ce que fait l’État d’Israël étant toujours et par définition raisonnable et vertueux, il suffira de l’expliquer aux personnes confuses qui n’en sont pas d’accord pour qu’elles le comprennent enfin. Sinon, cela va sans dire, ce sont des anti-sémites.
Cette entreprise d’explication est particulièrement rodée et déployée de manière systématique depuis l’invasion du Liban en 1982 (appelée par Israël «Opération Paix en Galilée» (sic)), qui avait été très sévèrement jugée par la communauté internationale.
Les autorités politiques et militaires d’Israël ont alors pleinement compris l’importance d’«expliquer» et élaboré diverses stratégies pour ce faire. Le succès de cette entreprise a été considérable, tout particulièrement aux Etats-Unis, et on peut aujourd’hui sans risque affirmer que les grands médias américains sont, eux aussi, dans une très substantielle mesure, des territoires occupés : au point où il arrive même que des informations et points de vue pourtant exposés dans la presse israélienne ne sauraient l’être aux États-Unis.
Comment procède «l’explication»
Une première ligne d’intervention a consisté à former diplomates et autres porte-paroles et à les préparer à affronter les médias.
Une deuxième, à créer et maintenir des contacts avec les journalistes, à leur fournir quantité de documents, communiqués de presse, images, textes et informations, sans oublier des repas, voyages, séminaires et autres cadeaux.
Une autre stratégie déployée a consisté à carrément embaucher des firmes de relations publiques américaines.
On a également mis sur pieds de nombreuses organisations privées, juives ou chrétiennes, qui sont en mesure de diffuser la ligne officielle. Parmi les plus connues et les plus influentes de ces organisations on pourra nommer l’AIPAC, l’American Israel Public Affairs Committee, dont on peut suivre les activités ici : [http://www.aipac.org/] et The Israel Project [http://www.theisraelproject.org/site/]. Ce dernier organisme assurait le 2 janvier que «les organismes d’aide internationale assurent que entrepôts [de nourriture] à Gaza sont remplis à pleine capacité» et permettront de tenir deux semaines sans ravitaillement, reprenant ainsi un communiqué du Ministère des affaires étrangères d’Israël (2).
Ces diverses mesures ayant été solidement implantées, le point de vue officiel et la perspective à partir de laquelle on souhaite que les événements soient décrits tendent, de manière très prépondérante, à être celui qui est présenté dans les grands médias américains.
Lorsque des points de vue qui déplaisent ou qui sont trop hostiles à la position officielle y apparaissent néanmoins, divers autres groupes entrent en jeu pour accomplir leur rôle de chiens de garde.
Parmi les plus efficaces, on retrouve l’Anti-Defamation League [http://www.adl.org/]; Palestinian Media Watch [http://www.pmw.org.il/]; et CAMERA, soit le Committee for Accuracy in Middle East Reporting in America [http://www.camera.org/].
Les personnes ou institutions trouvées coupables sont sommées de s’amender; on pourra utiliser pour cela diverses tactiques de harcèlement, notamment des demandes de renvoi, des campagnes de lettres aux éditeurs, et ainsi de suite, toutes choses auxquelles les médias et journalistes américains se sont montrés extrêmement sensibles.
On ne peut s’empêcher de rapprocher de tout cela ce qui est arrivé récemment à Richard Falk, qui est pourtant le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l’homme : alors qu’il se trouvait en Israël, Falk a été détenu, fouillé, puis déporté.
Choisir ses mots
Comme on pouvait s’y attendre, le choix des mots utilisés pour décrire les événements est de toute première importance pour une hasbara réussie : «[…] appeler des manifestants des «jeunes» crée une tout autre impression que les appeler des enfants. Il est important que les activistes oeuvrant pour Israël soient sensibles aux subtiles différences de signification que peuvent donner des mots bien choisis. Nommez des ‘manifestations’ des ‘émeutes’, appelez les ‘organisations politiques palestiniennes ‘ des ‘organisations terroristes’; et ainsi de suite. Il est bien difficile de gagner contre des insultes (3) ». L’accusation d’antisémitisme permet elle aussi de marquer des points.
Et c’est ainsi que ce qui se déroule en ce moment à Gaza est appelé crise par CAMERA. Ou que dans les médias américains, les porte-parole d’Israël ont volontiers droit à leurs titres, tandis que ceux des Palestiniens sont souvent appelés des Barbus ou des terroristes, des hommes forts (strongmen), ou, au mieux, des chefs, comme dans «chef de bande».
Un autre exemple montrera l’importance du choix des mots. Un récent article d’un media canadien portait en effet en titre : «World leaders call for a ceasefire as more civilians die(4) ». Ces civils meurent. Seuls et sans l’aide de personne.
Pour la même raison, la hasbara a réussi à faire appeler guerre ce qui ne mérite pas ce nom et, avec les années, à faire en sorte que des attaques contre les palestiniens soient appelées des «incursions».
Occulter l’histoire pour masquer le présent
Mais c’est surtout en réussissant à largement occulter tout le contexte des événements en cours et toute l’histoire qui y conduit — l’occupation illégale de territoires, l’embargo qui y rend la vie impossible et la colonisation qui se poursuit — que la hasbara est efficace . En 2001, FAIR établissait que 4% seulement des reportages à la télévision américaine portant sur la région parlaient de l’occupation!
Il faut ainsi chercher attentivement pour retrouver dans le tableau qui est proposé aux Nord-Américains les efforts incessants de l’État d’Israël pour annexer et coloniser des territoires ou son refus de se conformer au droit International ainsi qu’aux aux résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU (notamment à la résolution 242). De sorte qu’Israël, qui est l’occupant, qui maintient, contre la ferme résolution des Nations Unies, des milliers d’hommes en armes sur un territoire étranger, est typiquement donné comme réagissant à des attaques et se trouvant en état de légitime défense contre des fauteurs de troubles haineux.
Quant aux destructions de domiciles, aux mauvais traitements, à la torture, aux check points qui rendent interminables les déplacements, aux humiliations, aux ambulances bloquées, aux dénis d’assistance humanitaire, d’éducation ou d’eau, hasbara assure qu’ils n’existent pas ou si peu.
Pour finir, les Etats-Unis sont typiquement présentés comme un arbitre neutre, cherchant à rapprocher les deux parties — et pas comme le pays qui, à coups de milliards, a fait d’Israël une des premières puissances militaires au monde, une base pour le contrôle du pétrole de la région et qui a mis des dizaines de fois son véto sur des résolutions des Nations Unies qui pouvaient mettre fin à des décennies de carnage.
Rappelons donc qu’en ce moment, les avions qui bombardent Gaza sont des F-16 américains, tout comme les hélicoptères d’attaque sont des Apache, eux aussi américains, tout cela faisant partie des largesses des contribuables américains qui donnent bien malgré eux quelque 3 milliards $ par an en aide militaire à Israël.
J’ignore si sont aussi américaines ces bombes à phosphore que des organisations humanitaires accusent Israël d’utiliser ces jours-ci, illégalement parce que contre des civils, dans le but, assurent ces organisations, de causer le plus de mutilations possible parmi la population de Gaza, espérant ainsi la retourner contre le Hamas .
Tous ces efforts d’explication se déroulent donc de nouveau en ce moment, pendant cet horrible carnage à Gaza, et la hasbara a rendu extrêmement difficile, en Amérique du Nord, l’accès à certains faits sur lesquels pourraient s’appliquer ces élémentaires «truismes moraux» dont parle Chomsky.
Il est en ce sens remarquable que des gens résistent malgré tout à ce barrage propagandiste et descendent dans la rue pour crier leur opposition. Dans bien des cas c’est pour s’être informé ailleurs, et mieux.
Voici à ce propos quelques suggestions de ressources qui aident selon moi à avoir une perspective plus juste sur les événements en cours et plus largement sur la situation au Moyen Orient.
Quelques ressources
Le film Peace, Propaganda and the Promised Land démontre bien les mécanismes de propagande mis en place dans le cadre de la habara. On peut le visionner sur You Tube.
Stephen Shalom a rédigé un excellent FAQ sur Gaza. On peut le lire à : [http://www.zcommunications.org/znet/viewArticle/20269 ]. Shalom renvoie à plusieurs sites et documents.
À mon avis, l’ouvrage le plus clair sur le sujet est celui de Chomsky, traduit en français dans sa version récemment mise à jour: Israël, Palestine, Etats-Unis : le triangle fatidique, Écosociété, Montréal, 2006.
Z Net reste une ressource très riche et fiable. On y accède via : [http://www.zcommunications.org/]Vous trouverez là énormément de choses, dont un forum pour échanger avec plein de gens dont Shalom et Chomsky.
The Guardian, de Londres, fait un travail bien meilleur que la plupart des grands journaux que je connais. Sa section Comment is free est particulièrement intéressante.
Je suis moins familier avec les médias français, mais Acrimed fait sur eux un excellent travail critique qui donne à penser qu’ils ne sont souvent pas meilleurs que ceux d’Amérique du Nord.[ http://www.acrimed.org/article3042.html] et [http://www.acrimed.org/article3044.html]
NOTES
(1) LAW, Stephen, (Ed.), Israel, Palestine and Terror, Continuum, London, 2008.
(2) The Israel Project, "Fiction vs. Fact: Israel and the Situation in Gaza: 6 Common Fabrications." Cité par S. Shalom, qui rappelle que le Comité Aviseur du Israel Project comprend 22 membres du Congrès des Etats-Unis appartenant aux deux partis.[ http://www.zcommunications.org/znet/viewArticle/20269]
(3) Recherche sur nexislexis au mot-clé “Hasbara” dans les Major U.S. and World Publications, cité sur wikipedia à : [http://en.wikipedia.org/wiki/Hasbara]
(4) http://www.cbc.ca/world/story/2009/01/05/gaza-attacks.html
(5) Ces bombes et d’autres armes semblables sont évoquées par Jonathan Cook : «Is Gaza a testing ground for expérimental weapons?», Golbal research, 13 janvier 2009. [http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=11770]
mardi, janvier 20, 2009
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11 commentaires:
Bonjour,
1°/ Si l'on se réfère au site britannique "Medialens" ( http://www.medialens.org/ ), on peut s'apercevoir que même le "Guardian" (qui se situe en effet bien au-dessus des autres titres de la presse anglo-saxonne), n'est pas totalement exempt de reproches :
"(...) No Guardian editorials have proposed a massive military assault on Israel as the only "honorable course for Europe and America". The question has not been asked: "If we do not act at all... what is likely to be Gaza's future?" Instead, the country's "leading liberal newspaper" is sensitive to the perspective of the Israeli killing machine:
"The ghost of Israel's humiliation at the hands of Hezbollah in Lebanon in 2006 hangs over this enterprise and Israel will want to exorcise it... Israel will judge the success of its operation on the extent to which it will have depleted Hamas's command structure, as well as its ability to launch rockets." (Leader, 'Gaza ground assault: When victory is a hollow word,' The Guardian, January 5, 2008) (...)"
(Extrait de "AN EYE FOR AN EYELASH: THE GAZA MASSACRE - PARTS 1 & 2" - 13 janvier 2009)
2°/ Une autre source d'information intéressante est le blog que le journaliste français Alain Gresh (le fils d'Henri Curiel, pour ceux qui connaissent) a sur le site du Monde Diplomatique, blog intitulé "Nouvelles d'Orient". Dans son dernier post du 10 janvier, il s'intéresse à une des formes les plus toxiques de "hasbara" qui soient en langue française : la prose grotesque de Bernard-Henri Lévy, que l'on ne présente plus. (Voici un extrait de la prose de BHL, on ne peut pas tout citer, dommage) :
"Aucun gouvernement au monde, aucun autre pays que cet Israël vilipendé, traîné dans la boue, diabolisé, ne tolérerait de voir des milliers d’obus tomber, pendant des années, sur ses villes : le plus remarquable dans l’affaire, le vrai sujet d’étonnement, ce n’est pas la “brutalité” d’Israël — c’est, à la lettre, sa longue retenue.
Le fait que les Qassam du Hamas et, maintenant, ses missiles Grad aient fait si peu de morts ne prouve pas qu’ils soient artisanaux, inoffensifs, etc., mais que les Israéliens se protègent, qu’ils vivent terrés dans les caves de leurs immeubles, aux abris : une existence de cauchemar, en sursis, au son des sirènes et des explosions — je suis allé à Sdérot, je sais.
Le fait que les obus israéliens fassent, à l’inverse, tant de victimes ne signifie pas, comme le braillaient les manifestants de ce week-end, qu’Israël se livre à un “massacre” délibéré, mais que les dirigeants de Gaza ont choisi l’attitude inverse et exposent leurs populations : vieille tactique du “bouclier humain” qui fait que le Hamas, comme le Hezbollah il y a deux ans, installe ses centres de commandement, ses stocks d’armes, ses bunkers, dans les sous-sols d’immeubles, d’hôpitaux, d’écoles, de mosquées-efficace mais répugnant.
Entre l’attitude des uns et celle des autres il y a, quoi qu’il en soit, une différence capitale et que n’ont pas le droit d’ignorer ceux qui veulent se faire une idée juste, et de la tragédie, et des moyens d’y mettre fin : les Palestiniens tirent sur des villes, autrement dit sur des civils (ce qui, en droit international, s’appelle un “crime de guerre”) ; les Israéliens ciblent des objectifs militaires et font, sans les viser, de terribles dégâts civils (ce qui, dans la langue de la guerre, porte un nom — “dommage collatéral” — qui, même s’il est hideux, renvoie à une vraie dissymétrie stratégique et morale)."
(Je paie une tournée à celui/celle qui n'a pas vomi à la prose de celui que le reste du monde n'envie pas à la France.)
Adresse du blog d'Alain Gresh :
http://blog.mondediplo.net/-Nouvelles-d-Orient-
3°/ Plus généralement, la stratégie du gouvernement israélien est restée et reste inchangée depuis 1967 et le lendemain de la guerre des 6 jours, date où Moshé Dayan s'adressa aux Palestiniens en ces termes : "We have no solution, you shall continue to live like dogs, and whoever wishes may leave, and we will see where this process leads." En d'autres termes, l'épuration ethnique des Palestiniens a toujours été la base de la politique israélienne à l'encontre de ce peuple. L'attaque contre Gaza n'en est que le dernier avatar.
(Source : http://en.wikiquote.org/wiki/Moshe_Dayan )
Merci hnk de ce commentaire, riche comme toujours et qui enrichit tout le mode qui passe ici dont moi.
Normand B.
DemocracyNow [http://www.democracynow.org] a egalement couvert assez extensivement la situation a Gaza.
@ Un homme: Exact. C'est une excellente source, je pense.Merci de ce rappel.
Excellent billet.
Une petit erreur de syntaxe il me semble : c’est au déploiement -> c'est le déploiement.
@ NG Aie...Merci
Très bien vu ce " les grands médias américains sont, eux aussi, dans une très substantielle mesure, des territoires occupés". Même qu'on peut penser voir sa corroboration par ...Patrick Lagacé qui, dans l'une de ses notes de blog ou l'une de ses chroniques, rapportait qu'il avait pu, lors de son très récent séjour en Israël, qu'Al Jazzera faisait du très bon travail d'information et donnait à voir des choses qui ne se rendent pas dans les médias au-delà de l'océan.
Par ailleurs, je viens de commencer la lecture de votre ouvrage, Les chiens ont soif. Déjà, l'éclairage sur la fonction de l'intellectuel et l'affirmation d'une nécessité de les trahir lors même qu'ils ont trahi leur devoir me sont apparus mettre en plein le doigt sur une plaie plutôt bien cachée. J'apprécie beaucoup.
@sandgirl: merci de votre mot. Et bonne lecture: ce livre date de dix ans déjà, mais je n'ai pas changé d'avis sur cette question:-)
Normand
Merveilleux article: si sûr de sa position démocratique qu'il se fait juge suprême. Mais surtout, aucune opposition. Personnellement, si pertinents soient ces nombreux paragraphes (et je les ai tous lus avec attention), ils ne pèsent pas lourd dans la balance de mon jugement. Pourquoi? Simplement parce qu'un problème se doit d'être étudié de face comme de dos, ou l'analyse risquerait d'être erronée...
Bonjour,
Merci pour cette synthèse sur le sujet.
Je vous signale un ouvrage particulièrement intéressant sur ce thème et qui fait le point sur la désinformation israélienne en France notamment:
DRAY Joss, SIEFFERT Denis, La Guerre israélienne de l'information, La Découverte, Paris, 2002 (8 EUR).
L'ouvrage est particulièrement bien documenté et précis dans ses références. Il met en lumière tout l'"orchestre" de désinformation israélien en France et les principaux procédés utilisés, comme la manipulation du vocabulaire que vous avez montrée.
Dans les périodes de crise dans la région (tous les 6 mois environ donc!), je vous invite à jeter un oeil sur les commentaires laissés par les lecteurs des grands journaux français (particulièrement le Figaro (lefigaro.fr) où les commentaires ne sont pas réservés qu'aux abonnés) pour voir à quel point la machine de désinformation israélienne est puissante et sait mobiliser à son profit non seulement la communauté juive mais aussi des gens qui n'ont rien à voir avec le conflit, comme caisses de résonance à l'orchestre.
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