Je suis en grève et je n'ai plus guère de temps pour ce blogue (désolé...) et pour bien d'autres activités, notamment d'écriture. Nous tenons un site internet qui raconte notre lutte: c'est ici.
9 commentaires:
Anonyme
a dit…
Le mieux que je puisse faire c'est de vous souhaitez bonne chance et que le rectorat et le gouvernement entendent vos revendications. Quoique, pour ce dernier, on repassera.
Merci, Michel. Pour aller dans votre sens, on annonçait ce matin que Loto Québec (et donc le gouvernement) investira plus de $300 millions pour rénover le casino de Montréal.[http://lcn.canoe.ca/lcn/infos/regional/archives/2009/03/20090323-103422.html]
En effet, investir dans les lotteries plutôt que dans l'instruction, la main d'oeuvre ou même les infrastructures, c'est typique des pays sous-développés. Il ne s'agit pas de vue à court terme mais, d'absence de vision.
Quelques citoyens refusent cela. On a beau parler contre ces derniers, ce sont ces gens qui nous font éviter le chaos total. Quant à notre « élite » gouvernante, elle n'existe pas. Difficile de combattre ce qui n'est pas. La tribune politique s'est transformée en un plateau de tournage où seule la popularité (l'image) rapporte des points (des votes).
Pour tout dire, j'ignore ce qui doit être fait en premier, j'ignore ce que dervraient être les priorités gouvernementales mais ce que je sais et qui me tourmente, c'est que nos soit-disant dirigeants, ne le savent pas non plus et pire, ne démontrent aucun intérêt pour la chose.
Si le peuple a un tort, c'est peut-être de se laisser paresseusement berner par un spectacle médiocre et facile réunissant acteurs intéressés et propagandistes achetés.
Bonjour à tous, je suis plutôt partagé sur ce qui arrive en ce moment à l'UQAM. Je suis conscient que la situation n’est pas idéale pour les professeurs ainsi que les étudiants. Cependant, les demandes me semblent utopiques : 300 professeurs de plus?! Je suis convaincu que cela serait bénéfique, ce n’est pas là le problème. C’est plutôt le fait que le gouvernement n’a pas les moyens de le faire. 300 professeurs représentent des dizaines de millions de plus en dépenses. En pleine récession, je trouve qu’il faut avoir beaucoup d’audace(ou de culot?) pour faire une pareil demande. Est-ce que la majorité des gens voudraient un plus gros déficit pour accepter les demandes du corps professoral? La réponse pencherait surement vers le non. Même si les professeurs font un travail remarquable, ils ne sont pas à plaindre. Il y a beaucoup de travailleurs autonomes au Québec qui aimeraient avoir une pension comme les fonctionnaires détiennent. En temps de récession, ceux-ci ont une certaine sécurité.
Je voudrais ajouter que je suis présentement devant un choix à faire : l’UQAM ou l’UdM. Je vous affirme que cette grève ne fait pas marquer des points à l’UQAM. Je ne pointe pas de responsable. Je constate seulement que les cours à l’UQAM ont été beaucoup plus souvent perturbés par des grèves. Je vais à l’université pour avoir des cours, pas pour avoir des levées de cours imprévus non souhaitables et ce, peu importe la raison.
Je sens déjà venir des ripostes sanglantes. Néanmoins, je respecte la position de chacun sur le dossier alors j’espère que vous aurez le même respect envers la mienne.
@Accent Grave Malgré le fait que vous vous exprimez bien, je suis en désaccord avec vous sur plusieurs points. Pour être franc, je vous trouve pessimiste. Je crois que nous vivons dans une démocratie. Elle est loin d’être parfaite, mais je crois en celle-ci. La difficulté pour certains (comme vous par exemple) est d’accepter la vision d’autrui. Investir dans les loteries plutôt que dans l'instruction, la main d'œuvre ou même les infrastructures? J’aurais tendance à dire que c’est faux : nous investissons dans tous ces domaines. Même que les loteries arrivent probablement bon dernier en termes de grosseur d’investissements. C’est de la pensée magique quand on imagine qu’on pourrait transférer directement l’argent qu’on va verser à Loto-Québec dans l’éducation. Ce n’est pas aussi simple. Dire que les dirigeants ne démontrent aucun intérêt pour la chose est une pensée exagérée. Je vous l’accorde, il a des pommes pourries dans le gouvernement. Cependant, des pommes pourries, il y en a partout! Plusieurs personnes du gouvernement ont beaucoup de volonté et travail pour la collectivité. Il faudrait un peu plus de reconnaissance à leur égard.
Pour ma part, en tant qu'étudiante de l'UQAM, qui vit cette grève du corps professoral, je dois m'avouer contre!
En dépit du fait que j'estime les revendications des professeurs tout à fait justes et louables, il n'en demeure pas moins qu'en bout de ligne, c'est nous, les étudiants qui en écopont. Les professeurs souhaitent l'embauche de 300 nouveaux professeurs, l'équité salariale (les profs de l'UQAM étant les moins bien payés de toutes les universités québécoises, ils veulent une augmentation d'environ 10%).
Afin de faire pression sur l'administration de l'UQAM, les profs ont déclenché une grève plutôt agressive dans le but d'arrêter toutes activités d'enseignement: ligne de piquetage (certains étudiants qui tenaient à passer et à entrer dans l'UQAM ont été bousculés par les profs), interruption des cours donnés par les chargés de cours avec des sifflets et des trompettes dans les classes, et j'en passe...
Les profs ont refusé la proposition de l'administration de l'UQAM qui leur offrait: l'embauche immédiate de 25 nouveaux professeurs et une augmetation de 4% de leur salaire. Selon eux, il s'agit d'une insulte!
Toutefois, en abordant cette situation sous un autre angle, il est possible de constater que cette grève ne contribue pas nécessairement à nous aider, nous, les étudiants. Si nous analysons cette situation dans une perspective économique, l'administration de l'UQAM ne peut se permettre de répondre financièrement aux exigences des profs, puisqu'elle se trouve déjà en crise budgétaire. De surcroît, la récession économique qui nous affecte actuellement n'est pas favorable à une aide gouvernementale substantielle. En attendant, les profs font la grève jusqu'à ce qu'ils obtiennent satisfaction et les associations étudiantes votent en faveur de la grève par solidarité envers ceux-ci. J'ai assisté, aujourd'hui, à l'assemblée générale de l'ADEESE afin de voter en ce qui a trait à une proposition de grève dans le but d'appuyer les profs. Un étudiant, en faveur de la grève, a mentionné qu'en 2005, les profs avaient été solidaires et avaient adapté leur cours afin de ne pas pénaliser les étudiants. Toutefois, il est important de souligner que les profs étaient peut-être solidaires, néanmoins, ils étaient tout de même payés leur plein salaire durant la grève des étudiants contre le dégel des frais de scolarité. Or, en ce moment, c'est nous, les étudiants qui sommes pénalisés par cette grève, car nous perdons des heures de cours pour lesquelles nous avons payées (ceci va affecter la valeur de notre diplôme et la qualité de notre formation). De plus, notre session sera probablement allongée de quelques semaines ou alors reportée, ce qui signifie que nous allons perdre une partie de notre été. Par là, je n'entends pas nos vacances, mais plutôt la partie de l'année où nous pouvons travailler à temps plein pour nous ramasser de l'argent afin de payer nos frais de scolarité et assumer les coûts relatifs à notre instruction: livres, transport, etc. Les étudiants n'ont pas de vraiment de vacances. En ce qui me concerne, je travaille depuis que j'ai l'âge de 16 ans pour payer mes études afin de m'en sortir...Toutefois, je commence à être pessimiste et à vraiment croire que l'éducation démocratique n'est en fait qu'un leurre dans le but de perpétuer les classes sociales!
Je vais même pousser un peu davantage et faire une prédiction. Lorsque les profs vont finalement accepter une offre de l'administration de l'UQAM qui leur semblera satisfaisante, alors l'université devra essuyer un déficit budgétaire et deviner donc, qui devra en assumer les coûts? Encore les étudiants!!! On annoncera un nouveau dégel des frais de scolarité et nous serons bons pour une autre grève comme en 2005! Il s'agit ici d'un cercle vicieux sans fin...
Avoir à choisir maintenant entre l'UQAM ou l'UdeM, j'opterais pour la seconde option, car elle entraîne bien moins de complications et de conséquences! Il est sans doute dommage de penser ainsi, mais dans un monde capitaliste: le temps, c'est de l'argent...Et ce monde a été mis en place par des intellectuels instruits!! Donc, ne me reprochez pas ma manière de penser, c'est la société elle-même qui m'a conditionnée à penser ainsi et mon expérience personnelle. On a beau avoir du potentiel, sans argent, on ne fait rien, et je dois vous avouer que le système de bourses qui tente de compenser pour les injustices sociales, c'est de la foutaise, même si j'en ai reçu plusieurs! Quand on pense aux conditions et aux critères à rencontrer pour y être éligible, c'est exagéré! Comment puis-je être à la fois bonne à l'école, membre d'une équipe sportive de l'UQAM, engagée socialement à l'université, faire partie d'une minorité visible et avoir une déficience physique??? Mais bon, je m'éloigne de mon sujet principal: la grève du corps professoral!
Je me demande bien à quand remonte la dernière fois où les profs ont mangé du pain et du beurre d'arachides pour souper?? Au départ, je croyais que les profs gagnaient en moyenne 100 000$ par année, or, j'ai appris, cet après-midi que les nouveaux profs (et il y en a beaucoup semble-t-il à l'UQAM) gagnaient en commençant autour de 55 000$ par année...En tant que future enseignante au secondaire, mon plafond salarial est d'environ 60 000. Donc, si je maintiens le cap, je vais finir ma carrière avec le même salaire qu'un nouveau prof universitaire qui commence la sienne!! Quelle ironie! Je ne trouve cela pas si mal compte tenu qu'ils ont en plus des avantages sociaux et qu'ils ont en bout de ligne un beau fond de pension, rare sont ceux qui peuvent se vanter d'avoir de telles conditions de travail. Toutefois, l'être humain est gourmand et en veut toujours plus...
Le revenu DES AUTRES est toujours trop élevé. C'est bien connu. On refuse de soumettre notre salaire au jugement populaire mais on ne se gêne pas pour évaluer celui des autres.
Autre constance:
Le gouvernement n'a pas d'argent. En a-t-il déjà eu? Non. Selon cette logique les employés de l'État devraient-ils avoir le même revenu qu'en 1970?
Je suis dans le domaine manufacturier. Un technicien (CEGEP) gagne entre 45,000$ et 70,000$. Comment pourrais-je m'offusquer qu'un prof universitaire gagne 85,000$ ou 95,000$? De toute manière, peu de citoyens (riches ou pauvres) appuyeront les grévistes, c'est ainsi.
Un salaire est déterminé par ce qui se donne ailleurs et par le pouvoir de négociation de chacun. Ce dernier point constitue la principale raison des conflits qui s'éternisent et finissent en queue de poisson.
Le salaire des autres ne me concerne pas. Ce qui m'intéresse ce sont les autres éléments du conflit. C'est de cela que nous devrions débattre.
L'UQUAM a très mauvaise presse, je le constate souvent. Pourquoi? Posons-nous la question et débattons là-dessus. Y a-t-il vraiment un problème de sous financement? Les frais de scolarités sont-ils raisonnables? Le personnel est-il aussi qualifié qu'ailleurs? Quels sont les objectifs et les particularités de l'UQUAM? C'est cela qui m'intéresse.
La grève est-elle pertinente et les particpants sont-ils cohérents dans leur lutte? Les questions de fond sont-elles soulevées?
Je ne peux pas croire que tout ce que j'entendrai concernera le salaire des profs et les étudiants qui manqueront des cours (même si d'un point de vue individuel c'est important).
9 commentaires:
Le mieux que je puisse faire c'est de vous souhaitez bonne chance et que le rectorat et le gouvernement entendent vos revendications. Quoique, pour ce dernier, on repassera.
Merci, Michel.
Pour aller dans votre sens, on annonçait ce matin que Loto Québec (et donc le gouvernement) investira plus de $300 millions pour rénover le casino de Montréal.[http://lcn.canoe.ca/lcn/infos/regional/archives/2009/03/20090323-103422.html]
Normand
En effet, investir dans les lotteries plutôt que dans l'instruction, la main d'oeuvre ou même les infrastructures, c'est typique des pays sous-développés. Il ne s'agit pas de vue à court terme mais, d'absence de vision.
Quelques citoyens refusent cela. On a beau parler contre ces derniers, ce sont ces gens qui nous font éviter le chaos total. Quant à notre « élite » gouvernante, elle n'existe pas. Difficile de combattre ce qui n'est pas. La tribune politique s'est transformée en un plateau de tournage où seule la popularité (l'image) rapporte des points (des votes).
Pour tout dire, j'ignore ce qui doit être fait en premier, j'ignore ce que dervraient être les priorités gouvernementales mais ce que je sais et qui me tourmente, c'est que nos soit-disant dirigeants, ne le savent pas non plus et pire, ne démontrent aucun intérêt pour la chose.
Si le peuple a un tort, c'est peut-être de se laisser paresseusement berner par un spectacle médiocre et facile réunissant acteurs intéressés et propagandistes achetés.
Accent Grave
Bonjour M. Baillargeon,
Bon courage pour votre lutte et celle de vos collègues.
Bonjour à tous, je suis plutôt partagé sur ce qui arrive en ce moment à l'UQAM. Je suis conscient que la situation n’est pas idéale pour les professeurs ainsi que les étudiants. Cependant, les demandes me semblent utopiques : 300 professeurs de plus?! Je suis convaincu que cela serait bénéfique, ce n’est pas là le problème. C’est plutôt le fait que le gouvernement n’a pas les moyens de le faire. 300 professeurs représentent des dizaines de millions de plus en dépenses. En pleine récession, je trouve qu’il faut avoir beaucoup d’audace(ou de culot?) pour faire une pareil demande. Est-ce que la majorité des gens voudraient un plus gros déficit pour accepter les demandes du corps professoral? La réponse pencherait surement vers le non. Même si les professeurs font un travail remarquable, ils ne sont pas à plaindre. Il y a beaucoup de travailleurs autonomes au Québec qui aimeraient avoir une pension comme les fonctionnaires détiennent. En temps de récession, ceux-ci ont une certaine sécurité.
Je voudrais ajouter que je suis présentement devant un choix à faire : l’UQAM ou l’UdM. Je vous affirme que cette grève ne fait pas marquer des points à l’UQAM. Je ne pointe pas de responsable. Je constate seulement que les cours à l’UQAM ont été beaucoup plus souvent perturbés par des grèves. Je vais à l’université pour avoir des cours, pas pour avoir des levées de cours imprévus non souhaitables et ce, peu importe la raison.
Je sens déjà venir des ripostes sanglantes. Néanmoins, je respecte la position de chacun sur le dossier alors j’espère que vous aurez le même respect envers la mienne.
@Accent Grave
Malgré le fait que vous vous exprimez bien, je suis en désaccord avec vous sur plusieurs points. Pour être franc, je vous trouve pessimiste. Je crois que nous vivons dans une démocratie. Elle est loin d’être parfaite, mais je crois en celle-ci. La difficulté pour certains (comme vous par exemple) est d’accepter la vision d’autrui.
Investir dans les loteries plutôt que dans l'instruction, la main d'œuvre ou même les infrastructures? J’aurais tendance à dire que c’est faux : nous investissons dans tous ces domaines. Même que les loteries arrivent probablement bon dernier en termes de grosseur d’investissements. C’est de la pensée magique quand on imagine qu’on pourrait transférer directement l’argent qu’on va verser à Loto-Québec dans l’éducation. Ce n’est pas aussi simple.
Dire que les dirigeants ne démontrent aucun intérêt pour la chose est une pensée exagérée. Je vous l’accorde, il a des pommes pourries dans le gouvernement. Cependant, des pommes pourries, il y en a partout! Plusieurs personnes du gouvernement ont beaucoup de volonté et travail pour la collectivité. Il faudrait un peu plus de reconnaissance à leur égard.
Pour ma part, en tant qu'étudiante de l'UQAM, qui vit cette grève du corps professoral, je dois m'avouer contre!
En dépit du fait que j'estime les revendications des professeurs tout à fait justes et louables, il n'en demeure pas moins qu'en bout de ligne, c'est nous, les étudiants qui en écopont. Les professeurs souhaitent l'embauche de 300 nouveaux professeurs, l'équité salariale (les profs de l'UQAM étant les moins bien payés de toutes les universités québécoises, ils veulent une augmentation d'environ 10%).
Afin de faire pression sur l'administration de l'UQAM, les profs ont déclenché une grève plutôt agressive dans le but d'arrêter toutes activités d'enseignement: ligne de piquetage (certains étudiants qui tenaient à passer et à entrer dans l'UQAM ont été bousculés par les profs), interruption des cours donnés par les chargés de cours avec des sifflets et des trompettes dans les classes, et j'en passe...
Les profs ont refusé la proposition de l'administration de l'UQAM qui leur offrait: l'embauche immédiate de 25 nouveaux professeurs et une augmetation de 4% de leur salaire. Selon eux, il s'agit d'une insulte!
Toutefois, en abordant cette situation sous un autre angle, il est possible de constater que cette grève ne contribue pas nécessairement à nous aider, nous, les étudiants. Si nous analysons cette situation dans une perspective économique, l'administration de l'UQAM ne peut se permettre de répondre financièrement aux exigences des profs, puisqu'elle se trouve déjà en crise budgétaire. De surcroît, la récession économique qui nous affecte actuellement n'est pas favorable à une aide gouvernementale substantielle. En attendant, les profs font la grève jusqu'à ce qu'ils obtiennent satisfaction et les associations étudiantes votent en faveur de la grève par solidarité envers ceux-ci. J'ai assisté, aujourd'hui, à l'assemblée générale de l'ADEESE afin de voter en ce qui a trait à une proposition de grève dans le but d'appuyer les profs. Un étudiant, en faveur de la grève, a mentionné qu'en 2005, les profs avaient été solidaires et avaient adapté leur cours afin de ne pas pénaliser les étudiants. Toutefois, il est important de souligner que les profs étaient peut-être solidaires, néanmoins, ils étaient tout de même payés leur plein salaire durant la grève des étudiants contre le dégel des frais de scolarité. Or, en ce moment, c'est nous, les étudiants qui sommes pénalisés par cette grève, car nous perdons des heures de cours pour lesquelles nous avons payées (ceci va affecter la valeur de notre diplôme et la qualité de notre formation). De plus, notre session sera probablement allongée de quelques semaines ou alors reportée, ce qui signifie que nous allons perdre une partie de notre été. Par là, je n'entends pas nos vacances, mais plutôt la partie de l'année où nous pouvons travailler à temps plein pour nous ramasser de l'argent afin de payer nos frais de scolarité et assumer les coûts relatifs à notre instruction: livres, transport, etc. Les étudiants n'ont pas de vraiment de vacances. En ce qui me concerne, je travaille depuis que j'ai l'âge de 16 ans pour payer mes études afin de m'en sortir...Toutefois, je commence à être pessimiste et à vraiment croire que l'éducation démocratique n'est en fait qu'un leurre dans le but de perpétuer les classes sociales!
Je vais même pousser un peu davantage et faire une prédiction. Lorsque les profs vont finalement accepter une offre de l'administration de l'UQAM qui leur semblera satisfaisante, alors l'université devra essuyer un déficit budgétaire et deviner donc, qui devra en assumer les coûts? Encore les étudiants!!! On annoncera un nouveau dégel des frais de scolarité et nous serons bons pour une autre grève comme en 2005! Il s'agit ici d'un cercle vicieux sans fin...
Avoir à choisir maintenant entre l'UQAM ou l'UdeM, j'opterais pour la seconde option, car elle entraîne bien moins de complications et de conséquences! Il est sans doute dommage de penser ainsi, mais dans un monde capitaliste: le temps, c'est de l'argent...Et ce monde a été mis en place par des intellectuels instruits!! Donc, ne me reprochez pas ma manière de penser, c'est la société elle-même qui m'a conditionnée à penser ainsi et mon expérience personnelle. On a beau avoir du potentiel, sans argent, on ne fait rien, et je dois vous avouer que le système de bourses qui tente de compenser pour les injustices sociales, c'est de la foutaise, même si j'en ai reçu plusieurs! Quand on pense aux conditions et aux critères à rencontrer pour y être éligible, c'est exagéré! Comment puis-je être à la fois bonne à l'école, membre d'une équipe sportive de l'UQAM, engagée socialement à l'université, faire partie d'une minorité visible et avoir une déficience physique??? Mais bon, je m'éloigne de mon sujet principal: la grève du corps professoral!
Je me demande bien à quand remonte la dernière fois où les profs ont mangé du pain et du beurre d'arachides pour souper?? Au départ, je croyais que les profs gagnaient en moyenne 100 000$ par année, or, j'ai appris, cet après-midi que les nouveaux profs (et il y en a beaucoup semble-t-il à l'UQAM) gagnaient en commençant autour de 55 000$ par année...En tant que future enseignante au secondaire, mon plafond salarial est d'environ 60 000. Donc, si je maintiens le cap, je vais finir ma carrière avec le même salaire qu'un nouveau prof universitaire qui commence la sienne!! Quelle ironie! Je ne trouve cela pas si mal compte tenu qu'ils ont en plus des avantages sociaux et qu'ils ont en bout de ligne un beau fond de pension, rare sont ceux qui peuvent se vanter d'avoir de telles conditions de travail. Toutefois, l'être humain est gourmand et en veut toujours plus...
Désolée, petite coquille à corriger: rare prend un s.
Le revenu DES AUTRES est toujours trop élevé. C'est bien connu. On refuse de soumettre notre salaire au jugement populaire mais on ne se gêne pas pour évaluer celui des autres.
Autre constance:
Le gouvernement n'a pas d'argent.
En a-t-il déjà eu? Non. Selon cette logique les employés de l'État devraient-ils avoir le même revenu qu'en 1970?
Je suis dans le domaine manufacturier. Un technicien (CEGEP) gagne entre 45,000$ et 70,000$. Comment pourrais-je m'offusquer qu'un prof universitaire gagne 85,000$ ou 95,000$? De toute manière, peu de citoyens (riches ou pauvres) appuyeront les grévistes, c'est ainsi.
Un salaire est déterminé par ce qui se donne ailleurs et par le pouvoir de négociation de chacun. Ce dernier point constitue la principale raison des conflits qui s'éternisent et finissent en queue de poisson.
Le salaire des autres ne me concerne pas. Ce qui m'intéresse ce sont les autres éléments du conflit. C'est de cela que nous devrions débattre.
L'UQUAM a très mauvaise presse, je le constate souvent. Pourquoi? Posons-nous la question et débattons là-dessus. Y a-t-il vraiment un problème de sous financement? Les frais de scolarités sont-ils raisonnables? Le personnel est-il aussi qualifié qu'ailleurs? Quels sont les objectifs et les particularités de l'UQUAM? C'est cela qui m'intéresse.
La grève est-elle pertinente et les particpants sont-ils cohérents dans leur lutte? Les questions de fond sont-elles soulevées?
Je ne peux pas croire que tout ce que j'entendrai concernera le salaire des profs et les étudiants qui manqueront des cours (même si d'un point de vue individuel c'est important).
Accent Grave
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