Gallimard vient de publier les Lettres à Aube, d'André Breton. Il s'agit d'un inédit. J'aime beaucoup Breton, que je tiens pour un des plus grands prosateurs en notre langue, avec Rousseau, Montaigne et quelques rares autres. Le livre est superbe et je vais le recenser pour Le Devoir. J'ai publié une longue étude sur Breton dans Trames.
La blogosphère sceptique est en ébullition: le grand Randi vient en effet de signer un texte jugé par beaucoup comme étant très discutable sur le réchauffement planétaire. Randi s'est ensuite quelque peu repris.Massimo Pigliucci lui répond ici de brillante façon.Un texte de Gary J. Whittenberger est à lire en parallèle.
Un long essai-critique de (sur) le livre: Contre la réforme pédagogique, publié sous la direction de Robert Comeau et de Josiane Lavallée et auquel j'ai participé.
Oral Roberts (1918-2009) est mort. Vous ne le connaissiez pas? Voici.
Et pour en rester sur le même sujet, histoire de placer quelques variables à ne pas négliger dans le débat sur les soins de santé aux États-Unis.
Et quelques lectures en cours ou à venir:
Une biographie de Paul McCartney — je suis un fan depuis toujours.C'est très bon.
Un livre pour apprendre ou perfectionner en s'amusant le très utile art de l'estimation.
Un collectif sur science et pseudo-science dirigé par Kendrick Fraizier.
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4 commentaires:
Bonjour,
"J'aime beaucoup Breton, que je tiens pour un des plus grands prosateurs en notre langue (...)"
Bravo pour vous. Personnellement, j'ai toujours considéré le surréalisme comme une calamité littéraire, esthétique et idéologique, une sorte de pseudo-romantisme réchauffé agrémenté d'une bonne dose d'irrationnalisme et de charlatanisme pur et simple (ah ! l'écriture automatique...). Tout ça s'est terminé dans la bouffonnerie et la débandade lacaniennes. (Ce qui était prévisible : Breton ne réclamait-il pas "l'absence de tout contrôle exercé par la raison" ("Manifeste du surréalisme", 1924) ?)
L'apport de Breton (et du surréalisme) est globalement négatif : c'est l'ancêtre du post-modernisme et du relativisme esthétique tous azimuts.
JJK
Bonjour,
«We'll have to agree to disagree on this one», comme disent les anglophones.
Normand
L'essai-critique sur le livre: Contre la réforme pédagogique est un bel ouvrage de synthèse qui donne à voir ce qui n'avait que pour moi encore qu'une allure fantomatique imprécise.
J'ai reçu votre livre et vous remercie grandement pour ces travaux de déblaiement ou d'archéologie récente de ce monstre qui déferle sur nos têtes depuis que je suis entré dans cette profession.
Si je suis devenu enseignant, c'était parce que j'avais l'impression d'avoir ce qu'il faut pour transmettre un savoir que j'avais reçu. Depuis 15 ans, on m'a amputé de mes racines et de ce que je maîtrisais pour me lancer dans ces expérimentations sans fondement autre que l'idéologie d'une groupe au pouvoir dont je discerne les contours depuis quelques années. On n'a pas que sacrifier des jeunes... Quel merdier... quand on mesure tout cela...
Merci encore, à vous et à tous ceux qui autour éclairent notre combat d'une vision globale. La critique de cette réforme prend enfin plus de force.
Il reste à espérer la volonté politique de recadrer tout cela. Il faudra sûrement faire pression.
@Jonathan: merci du commentaire. Content que le livre vous soit bien parvenu.Je connais votre désarroi et le partage. Un jour, je raconterai mon passage au département des sciences de l,éducation de l'UQAM : ça fort instructif, si j'ose dire.
Normand
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