mardi, février 23, 2010

JE NE PEUX RÉPONDRE À LA QUESTION POUR DES RAISONS CONTRACTUELLES

Je travaille sur l'édition des écrits de Chomksy sur l'université et l'entretien qu'il m'a accordé.

Durant celui-ci, Chomsky, qui est au MIT, et donc sans doute une des plus prestigieuses universités consacrées aux sciences au monde, me raconte un histoire étonnante, même si on en a vu d'autres.

Le fait rapporté l'est durant un passage où nous discutions de la commercialisation et de la corporatisation, si je peux dire, de la recherche universitaire.

Voici: lors de son examen, un étudiant du MIT aurait récemment écrit qu'il connaissait une réponse à une question, mais ne pouvait la donner étant donné le contrat qu'il avait signé avec le laboratoire où il travaille pour une entreprise et qui exige son silence.

Avez-vous d'autres exemples?

9 commentaires:

Jean Bernatchez a dit…

Fascinant. Je travaille sur la dimension éthique de la valorisation commerciale de la recherche universitaire:

http://www.fqrsc.gouv.qc.ca/upload/editeur/resume_Bernatchez.pdf

J'y consacre un article dans le prochain numéro de la revue Éthique publique, et si j'avais connu cet exemple, je l'aurais très certainement cité. Environ 25% des étudiants boursiers en milieu de pratique doivent composer avec des restrictions quant à la publication de leurs travaux.

Normand Baillargeon a dit…

@Jean: Intéressant projet. Vous aimerez sas doute ce que raconte Chomsky.

Normand

Mek a dit…

J'ai cinq bons exemples, mais je ne peux les dévoiler pour des raisons de droit d'auteur.

Moukmouk a dit…

Si l'étudiant ne peut répondre pour des raisons contractuelles, il ne peut satisfaire aux exigences de l'université. Donc l'étudiant coule son examen.

Normand Baillargeon a dit…

@É: Super. J'adore.

N.

Normand Baillargeon a dit…

@Moukmouk: Ça me fait penser que je ne sais pas comment ça s'est fini.

N.

Jean-no a dit…

Ça montre sans doute les limites du rapport université/entreprise que l'on veut tant nous vendre.

Simon Dor a dit…

Je serais intrigué à savoir quelle est la question. En même temps, ça dépend de la pratique des universités (je ne connais pas tout à fait le protocole entourant les examens de synthèse - car je suppose que c'est ce dont il est question). La question qui lui était posée avait-elle une "réponse" qui existait au préalable à ses propres expérimentations; autrement dit, ne pouvait-il pas répondre avec des éléments qui appartiennent déjà au domaine public?

Je sais qu'on peut pour ce genre de raison demander à ce que notre thèse/mémoire ne soit pas public pendant un certain laps de temps, quelque chose comme un an ou deux. L'équivalent existe-t-il pour les examens de ce genre?

Bazarboy a dit…

il ne savait peut être pas répondre à la question ???

Je dis ça surtout pour me rassurer