tag:blogger.com,1999:blog-8513666718595422832.post8470908485194253653..comments2023-12-18T01:16:54.144-05:00Comments on Normand Baillargeon: PARENTS ET ÉCOLE : UN POINT DE VUE PHILOSOPHIQUENormand Baillargeonhttp://www.blogger.com/profile/15591515802287359965noreply@blogger.comBlogger7125tag:blogger.com,1999:blog-8513666718595422832.post-37911096410491497412009-07-19T13:19:57.840-04:002009-07-19T13:19:57.840-04:00Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-8513666718595422832.post-11657621115931936532009-07-15T22:18:30.972-04:002009-07-15T22:18:30.972-04:00Bonjour Anonyme,
Il y a plusieurs sens au mot mér...Bonjour Anonyme,<br /><br />Il y a plusieurs sens au mot mérite, et certains m'irritent (gag). Mes réticences à la notion de mérite reposent principalement sur le fait que quelque chose nous serait due en raison de nos efforts ou de nos qualités. Je trouve aussi qu'on confond le mérite avec la justice.<br /><br />D'après ce que je comprends de l'utilisation du principe du mérite par Hegel, le passage de la maison, où l'affection des parents est acquise et non méritée, à l'école signifierait que, dorénavant l'enfant devra mériter pour recevoir des gratifications (ou du respect, des étoiles, une participation au gala de fin d'année, etc.). Or, la plupart des gratifications offertes dans les écoles sont liées aux résultats et d'autres, moins nombreuses aux efforts. Or, mérite-t-on vraiment d'avoir des capacités d'apprentissage (j'évite le mot intelligence, tabou dans le milieu de l'éducation...) supérieures aux autres ? Mérite-t-on d'aimer davantage l'école que d'autres ? Mérite-t-on de ressentir plus de plaisir que les autres à apprendre (comme dans votre commentaire), à être curieux intellectuellement ? Mérite-t-on d'être mieux encadrés à la maison que d'autres ? Mérite-t-on de provenir d'un milieu socio-économique plus élevé que la moyenne ? Mérite-t-on d'être nés de parents (surtout d'une mère, selon les statistiques) ayant complété des études universitaires ?<br /><br />Et il y a plus. Comment évalue-t-on le «mérite» des écoles, que ce soit dans les plans de réussite ou dans les journaux et même dans le public ? Encore une fois par le taux de réussite, le taux de persévérance (100 % - le taux de décrochage), par la moyenne obtenue aux examens du ministère et autres indicateurs du genre. Une véritable «évaluationite» ! Je pourrais aussi expliquer que, même en utilisant des pondérations sur le niveau de scolarité de la mère et sur le niveau socio-économique, ces indicateurs n'ont qu'un sens : évaluer la force des élèves et non des écoles.<br /><br />Pourtant, les parents magasinent de plus en plus l'école de leurs enfants sur de tels critères. Leurs enfants le méritent bien, pensent-ils...<br /><br />Le mérite associé aux efforts me fatigue aussi, même si je suis d'accord pour qu'on l'encourage et même le gratifie dans le milieu scolaire. Dans une école secondaire où j'ai présidé un conseil d'établissement pendant dix ans, un des objectifs du projet éducatif était de «promouvoir le goût de l'effort et du dépassement». Cet objectif a été conservé, mais, moi, j'aurais préféré «promouvoir le goût de l'effort et l'atteinte de son plein potentiel». Depuis, je pose encore la question : mérite-t-on le fait qu'on plus le goût de l'effort qu'un autre ? L'effort, si je puis m'exprimer ainsi, n'exige pas le même effort à tous. Certains enfants sont tellement poussés à l'effort qu'ils en perdent leur jeunesse (piano, sport, études, etc.). Pourtant, ils ne méritent pas cela...<br /><br />Cela me fait penser à notre Guy Lafleur national, qui fumait entre les périodes, arrosait (et poudrait ?) abondamment ses soirées et rechignait à s'entraîner en gymnase sous prétexte que «le hockey, ça ne se joue pas en running shoe». Méritait-il moins son talent et son salaire ? L'aurait-il plus mérité s'il avait travaillé fort comme Walter Payton (joueur de football américain célèbre pour améliorer sa forme physique en courant dans les escaliers des stades) ou un Nolan Ryan (joueur de baseball qui a lancé jusqu'à 46 ans, grâce, dit-on, au soin qu'il prenait de sa forme physique) ? Pas pour moi ! Le goût de l'effort, du dépassement et du travail est lui aussi dû à ses prédispositions et à son environnement culturel. La notion de mérite associée au travail me fait toujours sentir des relents de morale judéo-chrétienne qui me donnent un peu la nausée...<br /><br />Cette hyper valorisation de l'effort et du travail contribue aussi, selon moi, à faire sauter le rôle intermédiaire de l'école entre la sphère privée et la sphère publique. Et c'est mal...<br /><br />Quant à la confusion entre le mérite et la justice, ce sera peut-être pour une autre fois...Frédéricnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-8513666718595422832.post-35383935582259956512009-07-15T19:15:40.845-04:002009-07-15T19:15:40.845-04:00Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.Unknownhttps://www.blogger.com/profile/02474563231899656957noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-8513666718595422832.post-22206444829303733432009-07-14T18:33:21.412-04:002009-07-14T18:33:21.412-04:00Bonjour, (Frédéric)
J'espère avoir le droit d...Bonjour, (Frédéric)<br /><br />J'espère avoir le droit de t'écrire : Mériter, mérite...<br />Hegel cité ici ne critique pas l'amour parental. Même si celui-ci est donné à un bout de chou qui n'a rien fait pour l'obtenir (le mériter)...à part être chou. Contrairement au compagnon qui doit se lever à 2h du matin pour bébé et pour obtenir (mériter) son bisou au petit déjeuner. <br /><br />J'ai le souvenir qu'à l'école on estimé ses camarades quand ils réalisaient des acquis liés au savoir, ils avaient du mérite d'apprendre, de fournir "l'effort", travailler c'est dur ! Le mérite de faire qui permet d'ailleurs d'acquérir une connaissance ou bien de mieux jouer au golf.Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-8513666718595422832.post-63734876809512069482009-07-13T21:43:07.918-04:002009-07-13T21:43:07.918-04:00Ma soeur est enseignante au primaire. Il n'es...Ma soeur est enseignante au primaire. Il n'est pas rare qu'elle se soit plainte de l'intrusion des parents dans son enseignement. Disons que la situation se résume à : "Élevez nos enfants comme nous nous l'aurions fait en leur laissant faire se qu'ils veulent et rendez-les responsables et performants." Les parents ne prennent même pas la peine de transmettre leurs valeurs, il faut que se soit l'enseignant qui les transmettent sans savoir exactement lesquels. Et croyez-moi, dans la tête de ces parents, le savoir vient bien après à ce que j'ai cru comprendre. Au moins, ma soeur avait un groupe de quatorze élèves cette année, donc plus facile à gérer. Voilà à quoi en sont réduits les enseignants: à faire de la gestion de classe.Michel Fafardnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-8513666718595422832.post-29363732209899709742009-07-13T21:05:37.665-04:002009-07-13T21:05:37.665-04:00J'ai bien apprécié votre texte. Le caractère i...J'ai bien apprécié votre texte. Le caractère intermédiaire de l'école qui était auparavant davantage associé à une une relation parents-école basée sur le partenariat tend en effet à s'atténuer en fonction du développement d'un type de relation ressemblant plus à celle d'un client avec son fournisseur (même si cette tendance n'est pas nouvelle, elle semble en croissance). Dans ce sens, l'enfant passerait directement de la sphère privée à la sphère publique sans transition. C'est pour moi déplorable. Je crois d'ailleurs que les personnes qui prétendent que c'est important de comparer les résultats (chiffrés, bien sûr) des enfants et de favoriser la compétition entre eux pour mieux les préparer au marché du travail vont dans ce sens. Cela aussi est déplorable.<br /><br />J'ai un peu plus de difficulté avec l'utilisation par Hegel du concept de mérite. L'enfant obtiendrait l'affection de ses parents sans le mériter (j'espère bien !), mais devrait mériter je ne sais pas trop quoi, le texte n'est pas précis à ce sujet (l'affection, la considération, la valorisation, le respect ?), à l'école. Que ses relations à l'école doivent changer de bases et que l'enfant doive adopter de nouveaux comportements, je suis d'accord, mais qu'il doive mériter quoique ce soit, je ne comprends pas. D'ailleurs, qu'est-ce que le mérite ? Le mérite existe-t-il vraiment ?...Unknownhttps://www.blogger.com/profile/02474563231899656957noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-8513666718595422832.post-63392577013994962252009-07-13T18:06:41.440-04:002009-07-13T18:06:41.440-04:00Bonjour Normand Baillargeon, voici un sujet qui me...Bonjour Normand Baillargeon, voici un sujet qui me touche beaucoup, d'abord parce que ma mère était institutrice, elle a enseigné globalement pendant 35 ans au CP (la première classe ou on apprend à lire) j'ai donc toujours un pied dans ce milieu, mais aussi parce que mon fils est actuellement entre le CE2 et le CM1 (9ans), je suis donc en plein dedans.<br /><br />Je ne suis pas convaincu de cette description philosophique de l'entre deux mondes, je pense que l'on est dans un monde très proche du milieu du travail, dans une entreprise il peut y avoir des amitiés et des conflits comme dans une cours de récré, il y a une tache a réalisé, l'apprentissage à l'école, le travail au boulot, une autorité le patron ou la maîtresse etc etc...<br /><br />Pour ce qui est d'une définition de l'éducation, je n'ai pas envie d'en donner une philosophique mais plutôt politique, pour moi l'éducation à deux buts, le premier c'est de former des citoyens, c'est-à-dire apprendre toutes les choses nécessaires pour s'insérer dans la société (la il faut savoir ou sont les limites entre mettre les enfants à 12 ans au travail ou l'opposé aller trop loin, comme les jeunesses Hitlériennes par exemple).<br />Le second but c'est d'apprendre un métier, ou en tout cas y préparer.<br /><br />Quand au rapport entre enseignant et parent, il y a un problème mais à mon avis il n'y a rien de nouveau aujourd'hui, peut-être que l'époque bénite ou les enseignants étaient des personnes respectés à exister un jour, mais moi je ne devais pas être né. Non ma mère, je me souviens avait la phobie de tomber sur des parents d'élèves dans la rue, je crois qu'un mot dans votre texte est très important, c'est le mot client. Ma mère a toujours ressenti ce fait que les parents se croyait les clients, un truc du genre on vous confie nos enfants pour que vous les éduquiez et faites le bien, alors que c'est le contraire, ce sont les enfants les clients et on devrait avoir une sorte d'école qui vole presque les enfants aux parents pour en faire des citoyens. C'est bien sur un peu exagérer mais il devrait quand même y avoir cette notion de dépossession, l'école devrait justement être l'endroit ou on apprend à ne plus dépendre des parents.<br />Maintenant ne critiquons pas trop l'école qui reste encore en lieu très bien fait en France en tout cas, même si une fois de plus la tentation est grande de nos dirigeants de nous imposer leur vue, j'ai grincé des dents quand il a fallu apprendre le nouveau programme de monsieur Sarkozy , avec la définition de la patrie, etc...Greghttps://www.blogger.com/profile/06614237269878529028noreply@blogger.com